(Sursaut nécessaire)
Vous l'avez certainement remarqué. Nous sommes en train de nous enfoncer sérieusement dans un hiver morose. Alors que bon nombre d'entre nous n'a pas connu ou ne se souvient plus de l'hiver précédent, ce nouvel hiver, qui s'annonce terrible, glacial, a déjà commencé à bleuir nos lèvres, nos doigts, nos extrémités. Et, tandis que la couleur éclatante de l'automne s'efface lentement, les villes et campagnes sont en train de revêtir leurs sinistres chemises brunes qui vireront immanquablement au gris et au noir. Il va falloir réagir, lutter, se couvrir afin de ne pas sombrer dans le froid, dans les brumes, dans la nuit et le brouillard.
En prévention des frimas, j'avais pour habitude de m'abreuver de rosé pour retrouver l'insouciance et le soleil de l'été, de cet été qui me semble désormais bien lointain. Cette année pourtant, je sais que le rosé sera bien trop pâle pour combattre la morosité et la nuit, que les bons sentiments et la légèreté ne suffiront pas, qu’il me faudra quelque chose de plus musclé, plus appuyé, une artillerie un peu plus lourde en somme.
En prévention des frimas, j'avais pour habitude de m'abreuver de rosé pour retrouver l'insouciance et le soleil de l'été, de cet été qui me semble désormais bien lointain. Cette année pourtant, je sais que le rosé sera bien trop pâle pour combattre la morosité et la nuit, que les bons sentiments et la légèreté ne suffiront pas, qu’il me faudra quelque chose de plus musclé, plus appuyé, une artillerie un peu plus lourde en somme.
Fort heureusement, les hasards de la vie ont mis sur mon chemin un homme, Vincent Bonnal, vigneron du domaine de Pélissols à Bédarieux dans l’Hérault. Je l’ai rencontré pour la première fois à Paris (link) mais c’est à Lyon, au début du mois de novembre (link) lors de notre deuxième rencontre, que j’ai compris qu’il détenait la solution, qu’il venait de créer une arme efficace et capable de m’aider à me préparer pour affronter un hiver pénible. Cette arme, c’est le Brosé. Le concept, initialement né dans quelque pays de culture anglo-saxonne (voir ici), contraction de brother et de rosé, exprime une idée de rosé viril, un truc d’homme, qui envoie du lourd dans le gosier, un breuvage qui s’affranchit du code "pink girly", un obus mâle en quelque sorte. Sandrine explique bien l'affaire ici.
Avec subtilité et un humour certain, Vincent Bonnal a joué avec le concept (sans se prendre au sérieux hein!). Son rosé, foncé, issu de 95% de grenache avec une pointe de merlot, colle, il est vrai, parfaitement avec le concept lourdaud de vin viril. Une photo de lui et sa bouteille, un poil loufoque et pleine de dérision, a été reprise au premier degré par le compte Instagram @menandwine. Un grand moment de rigolade en fait.
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Source: Page Facebook de Vincent Bonnal |
Mais, il n’empêche que ce fabuleux rosé foncé du domaine de Pélissols, au doux nom de "LUNA NOVELA", est bel et bien une arme anti morosité. Cultivé sans herbicide, pesticide ou produit de synthèse, vinifié avec les levures indigènes, sulfité à minima lors de la mise en bouteilles, ce vin est un produit naturel, plein de vie. C’est bon. Ça ravigote. Ça relève les têtes, dresse les poils et les poings. Nerveux, puissant, ce vin inclassable est une vraie potion magique, un philtre qui ragaillardit même les plus abouliques. Et, en ce moment, il me semble bien que nous sommes majoritairement abouliques. Le brosé façon Vincent Bonnal, c’est un appel à se libérer du joug de l’effondrement, une incitation à une révolte saine, à l’opposé de l’épidémie de couardise nauséabonde qui se répand actuellement.
Je n’ai pas envie de m’enfoncer dans ce putain d’hiver, pas envie d’être engoncé par la peur ni pour des motifs sécuritaires. J'ai envie de liberté éperdue, de ne pas avoir peur du froid pour pouvoir vivre à poil quand j'en ai envie, me baigner de soleil en trinquant avec ce vin.#Dubrosécontrelhiver
#Toutnuettoutbrosé
#Toutnuettoutbrosé
Le site du domaine de Pélissols, c'est ICI
La série complète de photos où je pose nu avec des bouteilles, c'est ICI